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Alors que tant de Français contre l'avortement s'insurgent de l'hommage rendu à l'Simone Veil décédée le 30 juin, il faut rappeler que celle-ci n'était pas croyante bien qu'elle soit de confession juive. Qu'à sa manière, elle avait avorté Dieu comme on le comprend dans ses mémoires "Une Vie" parues en 2007 chez Stock. Qu'elle était ainsi tout à fait en contradiction avec les Juifs traditionalistes en Israël où l'IVG est interdite pour les femmes de 17 à 40 ans. Et entre les scandalisés du concert de louanges pour l'ancien ministre qui ont publié sur les réseaux sociaux des photos de foetus en réaction de colère contre son combat pour l'avortement qu'ils jugent criminel, ou ces élus FN qui ont "avorté" la minute de silence qui lui était consacrée au Conseil Général de Bourgogne-Franche-Comté, beaucoup peuvent estimer que cette négation de Dieu et de l'âme explique bien comment Simone Veil n'a pas été gênée par sa conscience pour "mener à terme" sa loi, si on peut dire sans mauvais jeu de mots. C'est sûr, le fait que la rescapée des camps de la mort ne croit pas en la spiritualité de la vie, sans doute après ce qu'elle a vécu avec la Shoah, a certainement eu une influence déterminante dans son acharnement permettant de légaliser l'avortement en juillet 1976. "Je n'avais pas d'états d'âme. précise ainsi Simone Veil dans ses mémoires. Je savais où j'allais. Le fait de ne pas moi-même être croyante m'a-t-il aidée? Je n'en suis pas convaincue. Giscard était de culture et de pratique catholiques, et cela ne l'a pas empêché de vouloir cette réforme, de toutes ses forces... ". A défaut de croire en Dieu, Simone Veil avait visiblement une autre providence, un autre maître, l'hypocrisie de Giscard, qui tenait à cette loi légalisant l'avortement pour s'attirer surtout les faveurs de la gauche en contradiction complète avec son propre camp politique farouchement opposé.
Kävin'Ka