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Par Kävin'Ka...

L'aspirant-président a laissé le champ libre aux forces centrifugeuses du mal en supprimant le Service national...
L'aspirant-président a laissé le champ libre aux forces centrifugeuses du mal en supprimant le Service national...

En étant l'artisan de la suppression du Service national en 1996, Alain Juppé est sans aucun doute le fossoyeur de la citoyenneté engendrant de fait par ricochet les dérives que l'ont connait. Si le sentiment d'appartenir à une même Nation, forte et indivisible, était bien ancré chez tous les Français notamment ceux d'origine étrangère, les attentats sanglants et récents auraient-ils eu lieu ? Il est vrai qu'en désagrégeant ce devoir du service militaire que se doit d'assumer la jeunesse vis à vis de son pays, Juppé a effacé un repère fort, celui du sentiment d'appartenance à notre République menaçant ainsi la cohésion nationale. L'homme ayant horreur du vide, surtout chez les esprits jeunes et fragiles, l'espace de l'aspiration du collectif républicain et ses valeurs s'est alors retrouvé remplacé progressivement au profit d'autres idéaux, celui des oppositions communautaires ethniques et religieuses, les forces centrifugeuses du mal se développant à "vitesse grand V" lorsque le national n’est plus assez fort pour les contenir.

La dimension civique du service militaire a donc été lâchement abandonnée par Alain Juppé au profit d'ambitions mercantiles d'équilibre du budget et la professionnalisation de l'Armée pour répondre aux exigences des Etats-Unis via l'OTAN. Il aurait dû pourtant méditer sur les causeries au coin du feu de Valéry Giscard d'Estaing qui en 1975 rappelait simplement que "Le service permet aux jeunes français de toute condition de se connaitre et de se rencontrer".

Il est vrai que l'aspirant-président qu'est Alain Juppé a fait son service comme tout planqué qui se respecte dans l'Armée de l'Air faisant ses classes à Balard, l'état-major des forces armées, à l'instar de ces fils de bonne famille dont le papa a des relations, pour ensuite rejoindre l'école des officiers de réserve (EOR) à Evreux et finir comme on dit familièrement en tant que sous-lieutenant "gonfleur d'hélices" à la base aérienne de Mont-de-Marsan dans les Landes où il pouvait retrouver sa famille mais surtout s'éclater dans les vagues de l'Atlantique tandis que nombre de jeunes issus des classes défavorisées étaient incorporés d'office en Allemagne.

C'est bien sûr Jacques Chirac, alors chef de l'Etat en 1996, qui est à l'origine de cette suppression du Service national issu de la Révolution et pourtant aujourd'hui réclamé par plus d'un français sur deux qui applaudissent curieusement à la création d'une Garde Nationale, cette milice de citoyens formée dans chaque ville pendant la Révolution et qui s'est transformée en Service national. Chirac a fait l'annonce de la suppression du service militaire obligatoire, le 23 février de cette année 1996, demandant toutefois qu'on consulte d'abord les Français sur le sujet. Répondant à on ne sait quel groupe de pression dont il est friand, Alain Juppé qui était donc en 1996 le premier ministre, et qui aujourd'hui courtise allègrement et continuellement telle diaspora, ou officines occultes de la politique tels les Francs-Maçons pour caracoler en tête des sondages pour 2017, a fait preuve d'un zèle scandaleux afin de supprimer le Service national. "Raide et droit dans ses bottes", il n'a même pas demandé leur avis aux Français passant à la trappe le "grand débat" demandé par Chirac. Sans réelle consultation du Parlement, la loi fut adoptée, le 20 juin 1996, après déclaration d'urgence. Comme s'il y avait urgence en la matière... Comprenant qu'il avait mis à Matignon "un drôle de zèbre", Chirac pour ne pas sauter lui-même, vu la colère des français sur les réformes de Juppé menées tambour battant sans réflexion, décida alors de dissoudre l'Assemblée Nationale en 1997 sur les conseils de Dominique de Villepin nommant, bien malgré lui, Lionel Jospin, premier ministre compte tenu de la nouvelle victoire de la gauche, les Français ayant rejeté en bloc la méthode Alain Juppé. Et, il veut être président ?...

Tag(s) : #Attentats, #Service national, #Garde nationale, #Alain Juppé, #cohésion nationale, #présidentielles 2017, #Jacques Chirac.
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